Faute de plomb, voilà déjà un parpaing, dans sa tête
Malpassé /13e
Sur l’avenue Saint Paul, devant le collège Edmond Rostand, mardi après midi, un garçon à la tête d’un groupe d’adolescent fait le mariole. Trop bruyant, trop remuant, trop dérangeant, trop insultant… s’en est trop, le CPE de l’établissement appelle la police. L’arrivé de l’équipage police secours sous les hués et les insultes plante l’ambiance, le groupe reste groupé, l’excité reste excité. « on est chez nous ! » (ils sont de la cité Corot juste en face), « cassez-vous ! », « espèce d’enc. » et autre « bande de trous du c. ». Les policiers interpellent l’adolescent (15 ans) qui fait preuve d’une soudaine lucidité arithmétique : « ils sont que trois, on est plus qu’eux, libérez moi, jetez leur des pierres ». Si mathématiquement, ça tient, cela manque de pragmatisme. Qu’il vienne d’ajouter « incitation à l’émeute » aux déjà acquis « outrages et rébellion » n’est à cet instant pas un problème pour lui. Par contre, que parmi les pierres et autres canettes de verre jetées sous ses conseils par ses amis sur les policiers, un parpaing l’atteigne à la tête est déjà plus problématique. Après quelques soins à l’hôpital de l’Avéran, il a été placé en garde à vue.